Ces assises consacrent une partie de leurs débats à la fiscalité locale.La réforme de la fiscalité locale sera plus complexe que celle de la fiscalité nationale. D'un côté, les tentatives d'élargissement de l'assiette et de lutte contre l'évasion fiscale créent de fortes résistances; et de l'autre, les besoins de recettes fiscales pour financer le développement territorial et l'action des collectivités, sont devenus très importants.
Selon M. Boutayeb, les investissements urbains dans les dix prochaines années porteront sur les infrastructures et équipements publics (215 MMDH), la mobilité (58 MMDH) et l'assainissement (47 MMDH).
Les programmes de développement des régions tels qu’ils ont été
élaborés sont estimés de leur côté à 411 MMDH et les contributions des
collectivités territoriales au titre du fonds de lutte contre les
catastrophes, contre les disparités dans le monde rural et zones
montagneuses à 20 MMDH.
La couverture est assurée par les
diverses sources de financement, notamment les ressources fiscales,
l'emprunt, les participations de l’État et les partenariats
public-privés, a-t-il noté. La fiscalité est donc un levier contribuant à
la concrétisation de ces différents programmes.
Les débats et les échanges lors des rencontres qui ont précédé les
assises, ont porté entre autres sur la réforme de la fiscalité locale.
"En effet, nos différentes propositions ont défini de manière claire
les priorités de l'ensemble des partenaires en matière de consolidation
de la justice fiscale, de l'appréhension du système fiscal comme moteur
de développement socio-économique volontariste et pérenne et du
renforcement de la relation de partenariat et de confiance entre
l'administration fiscale et le contribuable", a relevé le ministre
délégué.
Selon lui, ces rencontres ont permis également de dégager un certain
nombre d'idées et de propositions importantes susceptibles de mettre en
place un nouveau dispositif fiscal local à même d'assurer un rendement financier susceptible de contribuer au financement du développement local
et ce, en repérant des choix de bases d'imposition rentables et
probants, une meilleure compétitivité économique, un soutien conséquent
aux entreprises nationales et un encouragement de l'investissement
public et privé, outre une meilleure équité fiscale et neutralité de
l'impôt.
Il s'agit aussi de la mise en place d'un texte
juridique simplifié, de la maîtrise de la pression fiscale par
l'élargissement de l'assiette et de la répartition équitable de la
charge fiscale, ainsi que de l'harmonisation du dispositif avec le cadre
fiscal de l’État et l'environnement économique et social en général.
La réforme de la fiscalité locale vise à mettre en place une fiscalité
simplifiée, dont les règles seront facilement compréhensibles et
permettront d'instaurer un niveau de confiance mutuelle entre les contribuables et l'administration fiscale afin d'améliorer l'adhésion des contribuables et, partant, le civisme fiscal, a souligné M. Boutayeb.