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Les tendances du capital investissement pour 2020

2 mars 2020 L'Economiste

Quels seront les principaux challenges pour les capital-investisseurs en 2020? Vers quelles zones d’investissement iront-ils en priorité? Dans quel secteur? Telles sont les quelques interrogations importantes auxquelles a tenté de répondre l’Association marocaine des investisseurs en capital (Amic) dans une étude sur les tendances du capital investissement pour l’année en cours.

L’enquête qui a été confiée pour la 12e année consécutive au cabinet Grant Thornton a porté sur l’ensemble des sociétés de gestion adhérentes à l’Amic ayant un bureau de représentation au Maroc et dont une partie des fonds à investir est dédiée au pays. Les fonds investissant majoritairement dans les PME et les entreprises non cotées, les fonds ayant une période de vie limitée dans le temps, les fonds d’infrastructure investissant dans le green et le brownfield ont été pris en compte.

La collecte de données a été réalisée par voie d’enquête menée auprès de 20 sociétés de gestion et sur la base de leurs déclarations (y compris les fonds infrastructure). Ainsi, 36% des sondés affirment vouloir se lancer dans un nouveau cycle d’investissements en plaçant leurs fonds dans de nouvelles entreprises en 2020.

Pour le tiers d’entre eux, cette année sera à l’inverse celle des sorties. Elles chercheront en effet à se désengager de certaines entreprises dans lesquelles elles ont principalement effectué leur placement à l’issue de la période d’investissement qui se situe entre 5 et 7 ans. Et si 17% des sociétés de gestion interrogées vont se contenter de gérer les entreprises qu’elles possèdent dans leur portefeuille, à peine 14% expriment l’intention de lever des fonds pour financer leurs investissements.

Dans le détail, les acteurs du capital investissement qui prévoient d’investir en 2020 particulièrement les fonds transrégionaux vont prioriser le Maroc (25%) et les pays d’Afrique subsaharienne (25%) comme zone d’investissement prioritaire. La Tunisie et l’Egypte suivent avec 17% des intentions d’investissements. A peine 8% de sondés voudraient investir en Algérie et dans d’autres zones.

Sur les 17% qui ont affirmé vouloir lever des fonds cette année, la grande majorité (43%) opte pour un financement au cours du premier semestre de l’année. 14% attendront le second semestre alors que 14% autres ne lèveront leurs fonds qu’au premier semestre 2021. Les 29% restants, eux, ne recourront à aucune levée de fonds avant fin juin 2021.

Côté sortie, les désengagements ne devraient intervenir pour 19% des sociétés de gestion et fonds qu’à partir du 31 mars. La tendance s’accélérerait au second semestre pour 28% des sondés. Par ailleurs, 24% attendront le premier semestre 2021 pour retirer leurs billes contre 28% au second semestre 2021.