L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a révélé que 3000 entreprises agroalimentaires marocaines ne disposent pas d’autorisation sanitaire. Après plusieurs investigations, l’ONSSA a réussi à identifier les unités concernées, et leur a accordé un délai d’un an pour se conformer et éviter la cessation de toutes leurs activités.
Grâce à une collecte d’information auprès du ministère de l’Industrie et des autorités locales qui a duré 6 mois, l’ONSSA a identifié les entreprises agroalimentaires qui poursuivent leurs activités sans pour autant détenir une autorisation sanitaire. Dans un rapport alarmant, l’office a ainsi révélé que 3000 unités qui opérèrent dans l’agro-industrie ne sont pas conformes.
Face à ce chiffre alarmant, l’ONSSA n’a pas tardé à réagir. En effet, après ce premier listing, détaillé par secteur d’activité et régions, l’office a accordé, selon la loi de 2010, un délai d’un an à tous les établissements non-conformes pour les inciter à se conformer à la loi et à éviter la cessation de leurs activités. Selon les sources de Médias24, l’office compte traiter en priorité et d’une manière assez active (visites, contrôle...) les cas des activités agro-industrielles où le risque sanitaire est plus préoccupant. Le360 ajoute dans ce sens, en citant le journal arabophone Al Ahdath Al Maghribia, que plus de 64,5 % des produits alimentaires contrôlés sont considérés non conformes à la consommation.
Par ailleurs, malgré les multiples tentatives d’éradication du fléau de la non-conformité des entreprises agroalimentaires, plusieurs milliers de sociétés ne disposent toujours pas des autorisations sanitaires délivrées par l’ONSSA. Notons qu’à la fin d’août 2019, l’office a autorisé et/ou agrée près de 7 700 établissements. En outre, la commercialisation des aliments dans des unités non-contrôlées, représente une menace dont les consommateurs risqueraient de payer les pots cassés.
Afin de pallier à cette problématique, l’office assure développer un plan d’action qui inclut une première opération de communication visant la sensibilisation des entreprises concernées au sujet de l’obligation légale d’obtention des agréments, et une seconde opération de sanction pour toutes les entreprises qui ne respecteront pas les délais prédéfinis par la loi. L’Office compte également mettre en place « un label qui permettra aux consommateurs de distinguer les produits provenant d’établissements agréés ou autorisés des autres » qui ne le sont pas, confie une source à nos confrères de Médias24. La même source indique que le marquage des produits existe dans les textes de loi, mais que chaque établissement le fait différemment et qu’il n’est généralement pas visible. Les responsables de l’office souhaitent ainsi uniformiser ce marquage par un logo. Cette démarche sera accompagnée par une large campagne de communication pour informer les consommateurs quant à la nécessité de vérifier la conformité de produits au moment de l’achat.