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Bourse : LafargeHolcim Maroc, un titre à conserver selon BMCE Capital

15 nov. 2022 Le Matin

LafargeHolcim Maroc fait partie des valeurs à conserver dans son portefeuille, selon BMCE Capital Global Research (BKGR). 

Dans son dernier Stock, la filiale de BMCE Capital s’attend à ce que l’opérateur affiche une baisse de 2,8% en performances commerciales à 7,969 milliards de DH en 2022, compte tenu du contexte sectoriel défavorable. 

Une prévision qui prend en compte «un recul attendu des écoulements de ciment comparativement à 2021, et ce en dépit d’un effet prix positif induit par la répercussion d’une partie de la hausse des coûts des intrants sur les prix de vente».

La recommandation de BKGR repose surtout sur le fait que le groupe est doté d’un dispositif industriel important, d’une capacité à optimiser ses coûts par le recours aux énergies renouvelables et d’une capacité à l’export non entièrement exploitée. 

Les analystes mettent ainsi plusieurs forces du titre. LafargeHolcim Maroc est leader du marché national avec une forte présence sur les régions Nord, Centre et Est du pays, soit plus de 65% de la consommation nationale. 

Le groupe a également renforcé son positionnement national et sa présence géographique grâce à l’usine d’Agadir, qui lui a aussi permis d’élargir son portefeuille à l’export. 

Autre force, l’industriel a augmenté son utilisation des combustibles alternatifs, ce qui va lui permettre de réduire sa consommation en énergies fossiles pour atteindre un taux de substitution de 30%.

LafargeHolcim a également amélioré son taux d’utilisation à court terme. Il dispose en outre de niveaux de marge solides et en constante amélioration sur les dernières années. 

S’agissant des menaces, deux sont relevées par les analystes. La première concerne la forte dépendance au marché local et la faible compétitivité à l’export. 

La deuxième est relative à la forte corrélation avec le secteur immobilier qui représente 75% des écoulements. 

En termes d’opportunités, BKGR met en avant deux. Il s’agit, en premier lieu, de la dynamisation anticipée de la région du Sud suite aux investissements étrangers attendus. 

Ensuite, l’annonce d’un soutien direct aux acquéreurs prévus dans le Projet de loi de Finances (PLF) 2023 qui devrait stimuler la demande en biens immobiliers.

Toutefois, plusieurs menaces guettent l’opérateur, selon BKGR. D’abord, la flambée des prix des intrants pourrait affecter les marges. 

Les analystes pointent également du doigt le contexte sectoriel défavorable où les ventes de ciment sont en recul suite à l’inflation et une faible reprise attendue du secteur immobilier. 

Le groupe pourrait également être touché par les risques liés à d’éventuels contrôles fiscaux. LafargeHolcim Maroc devra aussi faire face à l’augmentation du niveau d’imposition des industries de 31 à 35% dans le cadre du PLF 2023. 

Et pour finir, la société risque une augmentation de la surcapacité de production déjà conséquente avec 8 millions de tonnes après l’ouverture de l’usine d’Agadir.